À l’issue d’une enfance heureuse, Belle se retrouve perdue après la mort de sa mère tandis que son père s’éloigne et que sa sœur quitte la maison. La peinture devient alors pour elle le moyen d’appréhender le monde et d’en exprimer les arcanes mais aussi son exutoire et l’ultime fil qui la relie à son père adoré, un marchand d’art.

Un peu plus âgé, la Bête se terre dans son manoir depuis le départ soudain de sa femme. En proie à sa souffrance, il se heurte à un grand miroir dont les éclats de verre le défigurent. Sourd à la moindre marque de sollicitude ou d’amitié, il se croit à l’abri du monde derrière sa carapace. Mais Belle se présente alors pour lui remettre la dernière rose du médaillon promise par le marchand d’art…

À la fois narratrice et personnage, la Dame ne peut percer la cuirasse de la Bête malgré toute la constance de son amour secret et fantasmé puisqu’elle n’en reste pas moins une vieille femme. Mais elle renoncera à son rêve impossible en comprenant que seule la Belle fera enfin revivre la Bête.